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Grosse émotion pour moi aujourd’hui, car je vous présente mon tout premier épisode de podcast ! Celui-ci est un peu particulier…

Il s’agit d’une interview de celle sans qui le tricot ne serait jamais entré dans ma vie. J’ai nommé : ma formidable, adorable et précieuse grand-mère maternelle… Maman Mireille. C’est elle qui m’a appris à tricoter, alors il me semblait logique de commencer mon podcast par son interview.

A propos de cet épisode

J’écoute souvent le podcast Nouvelle Ecole d’Antonin Archer. Plusieurs invités y ont parlé d’un travers en lequel je me suis beaucoup reconnue, à savoir repousser toujours le moment de se lancer sous des tas de prétextes. Ne pas se sentir légitime, l’envie que tout soit parfait avant de commencer, la peur de la critique…

Je ne suis pas 100% satisfaite de ce premier épisode mais je vous le livre quand même. Je n’aime pas trop ma voix, j’ai un peu perdu mon accent en route, et surtout je me suis rendue compte que je coupe fréquemment la parole. Et que je paraphrase beaucoup ! Je me demande bien pourquoi. Peut-être ai-je tout le temps peur de ne pas être entendue, ou mal comprise.

Donc, cet épisode, je vous le livre tel quel, parce que c’est moi en vrai, et surtout parce que ma grand-mère est dedans, avec son joli timbre de voix, ses rires et ses anecdotes. Avec elle, on a parlé du tricot d’autrefois, et du tricot d’aujourd’hui. Elle a souvent évoqué sa mère à elle, et moi je lui ai souvent coupé la parole (pardon !).

Je vous laisse en sa compagnie en espérant que cet épisode vous plaira. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires !

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Notes de l’épisode :

• La méthode pour monter les mailles à deux aiguilles ;
• L’article de PETA sur le mulesing (en anglais) : attention, les images peuvent choquer ;
• La « Silésie » dont parle ma grand-mère était à l’époque une région allemande. Aujourd’hui cette province est à cheval sur la Pologne, la République Tchèque et l’Allemagne (si j’en crois Wikipédia). Ma grand-mère y a été déportée avec ses parents le 22 janvier 1943, car ils étaient considérés comme résistants à l’occupation, à la suite de divers refus de « coopérer ». Ils ont d’abord été emmenés à Leubus, au sein d’un monastère converti en camp de travail, à l’Est de Breslau. Puis à Freibourg et enfin à Saarau.
• Ils en sont partis le 13 février 1945, la veille du bombardement de Dresde (« on a eu une chance inouïe »). Par un presque miracle, ils sont finalement rentrés chez eux en Moselle le 10 juin 1945, après un passage par Prague. Il n’était peut-être pas nécessaire de préciser ici les dates, mais elle s’en souvient par coeur : il y a des souvenirs qui sont ineffaçables.
• Cela peut paraître curieux de l’entendre parler de sa coquetterie d’adolescente, elle qui a vécu déportée de 14 à 16 ans. Je ne lui ai pas parlé de ça, mais j’imagine aisément que loin de chez elle, sans certitude de rentrer un jour, sans l’assurance de revoir les autres membres de sa famille vivants, elle s’accrochait à ce qu’elle pouvait.
• Les deux châles dont je parle à la fin : un au tricot, l’autre au crochet.